A méditer

Rabbin Rami Shapiro, extrait de son livre, “Living a Life of Integrity”

Rami M. Shapiro précise la manière dont nous pouvons interpréter les dix commandements comme vœux ou affirmations journalières d’intention spirituelle. Dans un chapitre sur l’effet des paroles que nous prononçons, il partage ceci:

“Il y a un récit hassidique d’un colporteur de ragots. Cet individu n’arrêtait pas de raconter et de répéter des commérages sur les autres, ce qui leur causait de la honte. Le rabbin de la ville eut une rencontre avec cet individu et le confronta avec ses paroles. L’homme fut ébahi. Il n’avait aucune idée du fait qu’il causait tant de peine. Il fondit en larmes et demanda au rabbin de l’aider. ‘Il doit y avoir quelque chose que je peux faire pour expier ma méchanceté.’

Le rabbin le chargea d’aller dans un champ avec quatre oreillers. Arrivé là-bas, il devait ouvrir les oreillers et secouer toutes les plumes au vent. L’homme remercia le rabbin et se hâta d’aller suivre ces instructions. Il acheta quatre beaux oreillers de plumes et les ouvrit dans le champ, regardant les plumes s’envoler dans toutes les directions.

Il revint chez le rabbin pour lui dire qu’il avait accompli sa pénitence:

- Pas tout à fait,’ lui dit le rabbin. ‘Maintenant, retourne dans le champ et ramasse les plumes.’

- Mais c’est impossible,’ répondit l’homme. ‘Les vents les ont éparpillées partout.’

- C’est la même chose avec tes paroles,’ dit le rabbin gravement. ‘De la même manière que tu ne peux pas ramasser les plumes un fois qu’elles sont éparpillées, tu ne peux pas reprendre tes paroles une fois qu’elles ont été prononcées. Quelle que soit ta sincérité en voulant défaire ce que tu as fait, le tort causé par tes paroles irréfléchies ne peut pas être corrigé.’”

Morale: fais attention à tes paroles afin qu’elles ne fassent pas de mal. Et si elles en font, demande pardon.

Note: une bien meilleure approche, à la place de commérer (ce qui est une forme de jugement), serait de bénir toutes et tous et de s’efforcer de les voir comme l’Amour divin nous voit: sa création et ses manifestations parfaites. Ceci bénit non seulement les autres, mais aussi soi-même!