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Les théories du célèbre Charles Darwin ont abondamment servi aux Pères fondateurs du capitalisme de justification morale à la loi du plus fort et d’un système économique basé sur l’inégalité. Or, il est assez stupéfiant de constater que dans son ouvrage clé, La descendance de l’homme (1871), Darwin argumenta juste le contraire de ce qu’on lui a fait dire ! Il avança l’idée que la race humaine avait réussi à survivre à cause de traits comme le partage et la compassion. « Ce sont les communautés qui incluaient le plus d’individus sympathiques qui fleuriraient le plus et auraient la progéniture la plus nombreuses » écrivait-il. Et un livre récent comme celui de Jacques Lecomte, La Bonté Humaine : altruisme, empathie, générosité » (Odile Jacob, 2012), renverse, avec les dernières recherches scientifiques à l’appui, la thèse de la compétitivité naturelle de l’homme en montrant au contraire que ce dernier est beaucoup plus enclin à coopérer (par exemple dans des situations de crise) que le contraire.

Tant que la population du globe était très éparse (nous étions tout juste 2 milliards quand je suis né juste avant la dernière guerre), les technologies primitives, les ressources pléthoriques et les communications quasi inexistantes, le modèle gagnant-perdant  - hiérarchique, masculin, rationaliste, centralisé, compétitif - pouvait sembler fonctionner. Et il fonctionnait fort bien pour une minuscule élite au pouvoir (les nobles, les hiérarchies religieuses et autres, les militaires) et les hommes en général.

Mais depuis la révolution industrielle, tout a basculé : la population du monde a largement plus que septuplé, les technologies – que ce soit l’atome, les pesticides et produits chimiques de toute sorte – mettent nos vies en danger, les communications sont revenues instantanées à l’échelle de la planète et les ressources dans plusieurs domaines s’épuisent à la vitesse grand V.

Le passage à un modèle gagnant-gagnant, non-hiérarchque, à énergie féminine, décentralisé, basé sur la coopération et l’intuition est aujourd’hui une condition de survie de la race humaine. Ce qui est réjouissant est que partout sur le globe et dans de très nombreux domaines, de petites expériences à la base sont de plus en plus nombreuses à manifester cette énergie féminine, positive, interactive et communautaire. Chacun de nous peut y contribuer. « Nul ne commit de plus grande erreur que celui qui ne fit rien en prétextant qu’il ne pouvait faire qu’un petit peu » disait Edmund Burke.

Quel monde voulons-nous demain ? Le choix est vraiment à nous.