Un mythe soigneusement entretenu par les médias, nos gouvernements et les apologistes de notre système veut que notre société de consommation représente le pinacle de l’évolution humaine, à tel point que le monde entier veut l’imiter et vise même (la Chine) à nous dépasser.
Et cela malgré une série de clignotants qui virent au rouge, voire le rouge très foncé, (l’environnement, des écarts croissants entre riches et pauvres, l’accroissement constant des personnes déprimées ou en burn-out, un système commercial qui crée artificiellement des « besoins » pour vendre à tout prix…)
C’est pour cela que j’ai découvert avec fascination les informations historiquement solidement fondées d’un livre qui vient de paraître aux Etats-Unis, Tribe (Tribu) de Sebastien Junger, sur les contacts entre les sociétés tribales indiennes de ce pays et les colonisateurs européens. Le 18è siècle créa une expérience sociologique unique sur une immense échelle : d’un côté une société tribale vivant à un niveau matériel très modeste (quoique plus que suffisant pour ses membres) mais socialement et culturellement extraordinairement riche, de l’autre côté une société coupée de ses racines historiques qui se recréait essentiellement par le commerce et se considérait culturellement et spirituellement beaucoup plus avancée que les « sauvages ».
