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Dans son ouvrage étonnant, L’homme qui murmurait aux éléphants, (ce livre se lit comme un polar, tellement il est passionnant), Lawrence Anthony raconte son épopée comme propriétaire d’une réserve d’animaux sauvages en Afrique du Sud. A un moment, il apprit qu’un groupe d’éléphants sur une autre réserve avait été tellement malmené qu’ils étaient redevenus sauvages et allaient être abattus. Il se lance le défi de les récupérer. Non seulement il réussit son pari, mais il développa avec eux une relation de quasi connivence. En le lisant, on apprend des choses stupéfiantes sur la communication chez les éléphants. Par exemple que ces derniers peuvent communiquer à travers toute la largeur du continent par des vrombissements qu’émettent leurs estomacs.
Pendant la guerre du Soudan, les éléphants dans le Sud du pays émigrèrent au Kenya voisin, tellement leur survie était menacée. Deux jours après la signature du traité de paix à des milliers de kilomètres de là, ils rentrèrent au pays. Qui les avaient informés, et comment ? Mais le plus renversant est que lorsque Lawrence est décédé l’automne passé, tout le groupe d’éléphants vint se tenir en silence, pendant deux jours, sans manger, devant sa maison, en signe de deuil. Qui les avait informés ? Et comment ?
Un des quasi dogmes de la zoologie depuis sa fondation était que les animaux n’ont pas de conscience, qui est une qualité réservée aux seuls humains. De plus en plus, des expériences avec des dauphins, des chevaux, sans parler des chiens et bien d’autres animaux remettent en question ces jugements hâtifs et anthropomorphiques.
Et si toute la nature, quelque part, était douée de conscience ?