• Entetestournante23 1
  • Entetestournante23 2
  • Entetestournante23 3
  • Entetestournante23 9
  • Entetestournante23 4
  • Entetestournante23 5
  • Entetestournante23 6
  • Entetestournante23 7
  • Entetestournante23 8

Les scientifiques estiment qu’à chaque seconde, nous sommes bombardés de millions de « bits » (éléments) d’information, (ondes de toutes sortes, vibrations, éléments tactiles, visuels, bruits innombrables, etc). L’être humain enregistre 25-30 de ces bits, et construit sa minuscule vision de la réalité en fonction de cela. Mais dans le monde animal qui nous entoure, chaque espèce perçoit la réalité de façon légèrement et parfois totalement différente.

Même au niveau des êtres humains, non seulement notre interprétation des événements mais même la perception physique d’une même chose peut changer en fonction des préjugés des gens. Les Bushmen du Kalahari, peut-être les populations les plus frugales de la planète, vivent en parfaite harmonie avec leur environnement, alors que le Suisse moyen parachuté dans ce milieu le verrait comme totalement hostile et serait sans doute mort de déshydratation en quelques heures.

Alors au niveau de l’interprétation sociale, politique, humaine, métaphysique ou philosophique de « la » réalité, il est évident que tout est construction de notre cerveau. Nous ne voyons pas « la » réalité (absolument personne ne sait ce que c’est) mais nous interprétons quelques éléments d’un monde d’une complexité inouïe. De plus, la physique quantique nous dit que ce monde matériel est totalement illusoire ? Alors quand en plus de cela il faut présenter cette réalité pour faire vendre un journal, on est dans l’invention.

Dans l’introduction à la rubrique Positif, je parle de cette période de ma vie où j’ai fait du journalisme en Afrique. Et lancé, avec une femme africaine remarquable, un périodique populaire sur la santé familiale sans sport, sans sexe, sans scandale (la garantie d’un flop total pour nos collègues journalistes). Or en trois ans, Famille et Développement est devenu le périodique le plus vendu de l’Afrique subsaharienne, devançant même le célèbre Jeune Afrique.

Je répète: nos médias ne décrivent pas LA réalité, mais celle dont ils espèrent qu’elle va faire bien vendre (sport, sexe, scandale et trop souvent des malheurs de toute sorte). Le périodique américain YES est pour moi le modèle idéal de ce que peut être un journalisme constructif, positif, populaire, qui dans chaque numéro donne aux lecteurs des clés pour transformer leur environnement (y compris celui de la planète) et surtout donne des exemples réussis, positifs de réalisations concrètes.

Il ne s’agit pas de décrire le monde selon Heidi. Mais pour chaque problème que l’on décrit, donner aux gens des clés sur ce qu’ils peuvent faire pour aider à le résoudre à leur niveau. Et surtout, montrer qu’il y a tellement de choses, dans tous les domaines, qui fonctionnent.

Une autre réalité est possible, surtout si elle est nourrie par une vision spirituelle ou humaniste.
(Pâques 2013)