• Entetestournante23 1
  • Entetestournante23 2
  • Entetestournante23 3
  • Entetestournante23 9
  • Entetestournante23 4
  • Entetestournante23 5
  • Entetestournante23 6
  • Entetestournante23 7
  • Entetestournante23 8

blog1nov14Trois rapports importants parus cette années nous alertent sur ce que j’appelais la «contreproductivité structurelle» dans mon dernier blog, soit des dysfonctionnements d’un système qui l’empêchent de fonctionner proprement et sont destructeurs du système même que l’on veut préserver.

Le premier est le fameux rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), sorti en avril passé, sur les possibles scénarios sur l’évolution probable du climat dans les années à venir. 235 scientifiques de 57 pays ont analysé plus de 1200 projections différentes.  Un coup de frein rapide est indispensable si on veut éviter la possibilité croissante de cataclysmes climatiques douloureux pour tous. Plus les gouvernements tardent, plus la facture sera lourde.

Le deuxième, beaucoup moins médiatisé mais non moins important, concerne la fonte des glaciers dans l’Antarctique rédigé par le NASA Jet Propulsion Laboratory des USA, un organisme scientifique de haut niveau dépendant de la NASA. La conférence conclut que la fonte des glaces dans l’Antarctique est instoppable dans la mer d’Amundsen – ce qui signifierait une hausse planétaire du niveau de la mer d’un mètre ! La seule incertitude reste la durée de cette fonte – et pour cause. Elle dépend de comment vous et moi décidons de vivre : vais-je acheter cette 4-x 4 dont je n’ai vraiment aucun réel besoin, passer mes vacances pour la 3è année consécutives aux Maldives ou en Australie, etc.

Le troisième rapport émane de la Société Zoologique Londonienne (ZSL) en conjonction avec le WWF.  Elle estime que la diminution du  nombre de vertébrés (sur plus de 10'000 mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons recensés) était de plus de 50% en 40 ans. Certaines espèces sont plus touchées que d’autres. Ainsi le tigre aurait vu son nombre décliner de 100'000 bêtes il y a un siècle (estimation) à 3000 aujourd’hui (chiffe relativement certain).

 

Le grand statisticien-démographe français du siècle passé Alfred Sauvy, une sommité dans son domaine, disait des statistiques : «Ce sont des êtres sensibles et délicats qui, soumis à la torture, livrent des avis conformes aux désirs du bourreau» (= la personne qui voudrait les manipuler). On peut contester ces trois rapports sur des points de détail ou même telle ou telle projection mondiale, mais la tendance globale est absolument claire et incontestable. Seule une personne de totale mauvaise foi ou d’une ignorance gargantuesque pourrait nier la conclusion de ces trois rapports combinés...

La TRES BONNE NOUVELLE – car il y en a une – c’est que tout dépend en fin de compte de vous et moi (multiplié par 7, 4 milliards d’habitants). Un merveilleux proverbe arabe dit : «Celui qui veut faire quelque chose, trouve un moyen, celui qui ne veut rien faire trouve une excuse».

Cherchons, vous et moi, notre moyen. De préférence avant la fin de l’année. Ou avant la fin du mois. Ou peut-être même (osons, osons !) aujourd’hui.