Le blog

On demandait à Byron Katie - pour moi la personnalité la plus remarquable du domaine du développement personnel à l’échelle mondiale - quel était le problème numéro un de la planète. Elle répondait : la confusion. Une société fonctionne entre autres parce que tous ses membres partagent un certain nombre de définitions communes. Quand ces définitions disparaissent, une société peut s’effondrer, comme les Iks de l’Ouganda étudiés par l’ethnologue anglais Colin Turnbull (1972).

En effet, nous vivons une époque où la confusion atteint un paroxysme. Pendant des millénaires, quelques concepts de base ont orienté l’humanité dans sa vie sur terre, comme le définition de ce qu’est un être humain (femelle et mâle), ce qu’est la nature, la notion de loi naturelle ou de constante, etc.

Aujourd’hui, tout cela a volé en éclats. J’y pensais justement aujourd’hui en lisant un article sur un Australien, Norrie May-Welby, qui se prétend de sexe androgyne (homme et femme en même temps). L’équivalent australien du Tribunal fédéral vient de lui donner raison en décidant qu’une personne pouvait être reconnue légalement comme n’étant ni féminine ni masculine. J’imagine la petite Nelly, 7 ans, sa voisine, qui demande à ses parents, « Maman, Norrie, c’est une dame ou un monsieur ? » Que répondra sa mère ? «Nelly, le Tribunal suprême vient de décider que … » Avec la manipulation mondiale de plantes via par exemple les OGM, les tribunaux partout font face à des casse-tête qui vont s’accentuer, et cela dans tous les domaines. Quand j’étais gamin, le Bon Dieu c’était le Bon Dieu. Le mien était horriblement sévère et je me demandais parfois pourquoi on l‘appelait « bon » … mais aujourd’hui il est La Source, l univers (ou l’Univers), l’Esprit universel, La Grand Inconnu, et j’en passe des dizaines. Même le curé de la paroisse voisine en aurait perdu son latin, qu’il parlait pourtant fort bien.

Personnellement, au-delà des défis quotidiens immenses que cela crée, je vois pointer à l’horizon une leçon spirituelle importante et très positive: la découverte par notre race que la vérité des choses, la vérité de l’être, le sens de l’existence, ne se trouve pas au niveau matériel, mais à un niveau purement spirituel. Car même dans le domaine scientifique, si longtemps qualifié d’ «objectif » , la vérité d’aujourd’hui est l’erreur de demain, vu l’accélération croissante des découvertes – et la valse des explications du soi-disant « réel ». Quand on accède au niveau spirituel de l’autre Réel, le vrai celui-là, il n’y a plus de confusion car le mental cesse de fonctionner. On est totalement au niveau du ressenti. J’en ai une fois fait l’expérience et ce fut le moment le plus sublime de mon existence.