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C’est Wayne Dyer qui disait que l’on ne sait jamais assez pour être un pessimiste. J’irais plus loin en avançant que le pessimisme est proche d’une forme d’idiotie épistémologique. (L’épistémologie est la science du savoir). Un proverbe soufi dit : « L’optimisme vient de Dieu, le pessimisme est dans le cerveau de l’homme. » (Si le mot « Dieu » vous dérange, remplacez-le par « une vision et une énergie d’amour non conditionnées par la matérialité »).

Le dernier numéro de la revue Resurgence and Ecologist (GB) fait une liste de grandes avancées humaines décrites pendant longtemps (souvent des siècles, voire des millénaires) comme impossibles. On avait dit – entre autres – que la suppression de l’esclavage dans les colonies conduirait à un effondrement de l’économie. Jusqu’à récemment encore, les femmes n’avaient même pas le droit de vote. L’Etat du Wyoming fut en 1869 le premier au monde à l’introduire, plus d’un siècle avant la Suisse, l’Australie fut le premier pays en 1902, et la Norvège le premier pays européen en 1913 (Suisse 1971 !)

Il y a cinquante ans les Noirs n’avaient pas le droit de vote aux USA, maintenant il y a un président noir. Dans les années vingt, Gandhi rêvait de l’indépendance de l’Inde, ce qui semblait tout simplement impensable tant l’empire britannique semblait inamovible, mais l’optimisme serein du « petit homme à moitié nu » eut raison du plus grand empire que la terre ait connu. Plus proche de nous, le règne du communisme sur l’Europe de l’Est, considéré si longtemps comme indéracinable, s’effondra comme un château de cartes en quelques années.

La grande anthropologue américaine Margaret Mead disait : « Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes conscientes peut changer le monde. En fait, c’est la seule chose qui l’a jamais transformé. »

Une de mes citations préférées sur ce thème est d’Antonio Gramsci, l’écrivain et théoricien italien du début du siècle dernier, qui disait : »Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté ».

Nous possédons aujourd’hui les moyens techniques et le savoir pour supprimer la faim et la pauvreté extrême et fournir une éducation décente à tous en une à deux décennies au maximum et de régénérer notre environnement en une génération. « Oui, mais il n’y a pas la volonté politique » clament avec finalité Ceux Qui Ont Toujours Raison. » Ça c’est le pessimisme de la connaissance. A quoi je répondrai par le proverbe arabe bien connu : « Celui qui veut faire quelque chose trouve un moyen, celui qui ne veut rien faire trouve une excuse. »

Je vous souhaite, pour la Nouvelle Année qui se pointe à l’horizon, de trouver votre moyen à vous, aussi modeste soit-il.