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Un article de vulgarisation remarquable de la députée au Conseil National Ada Marra (Vaud) dans Le Temps du 22 octobre nous rappelle que les banques semblent avoir hélas fort peu appris de la crise de 2008. Au cours de cette dernière, on se rappellera que vous et moi (via l’Etat fédéral) avons remis l’UBS sur les rails. Sans nous, la première banque de Suisse faisait faillite.

Ada Marra écrit que « les actifs d’UBS et Crédit Suisse font cinq fois le PIB de la Suisse. Si l’un des deux établissements venait à faire banqueroute, les impôts de la collectivité ne suffiraient pas à les sauver. Autrement dit, c’est la Suisse elle-même qui ferait faillite. » L’augmentation des fonds propres des banques constituerait une première mesure : elles devraient atteindre 20%, alors qu’elles sont au taux de … 2,3% actuellement ! Notre députée estime avec de nombreux spécialistes que les banques devraient revenir à leur rôle original : des prestataires de service pour la collectivité - épargnants privés (vous et moi) et entreprises.

Actuellement, les banques ont dans le droit suisse deux volets : banque commerciale et d’investissement. La dernière fait courir des risques immenses au bénéfice des seuls actionnaires et dirigeants. Sait-on que plus de 97% des échanges financiers quotidiens dans le monde sont purement spéculatifs ? Quand on se penche sur le mode de fonctionnement des banques d’investissement, on a réellement l’impression de rentrer dans un monde de fous. Je rêve depuis quelque temps d’un Breughel moderne qui dessinerait le fonctionnement des traders…

Il faudrait avoir le courage politique d’affirmer haut et fort que la socialisation des pertes – quand les citoyens passent l’éponge sur les faillites des banques - n’est tout simplement plus acceptable. Actuellement, les banques savent qu’un cas de faillite par exemple, la Confédération se sentira dans l’obligation de les sauver. Ce système doit disparaître. Pour commencer, on pourrait exiger des banques cantonales qu’elles cessent toutes leurs activités d’investissement et l’Etat mettra fin à la garantie de fait des déficits des banques par l’Etat, comme en 2008 avec l’UBS.