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Deux « faits divers » dans la semaine écoulée, mis ensemble, soulignent un point sur lequel je reviens constamment depuis le début de mes stages, il y a plus de 20 ans : nous sommes tous solidaires sur cette planète, il n’y a plus l’ombre d’un paradis privé nulle part.

La première information rapportée par le site d’Amnesty nous apprenait que les gardes côtiers grecs repoussent avec des méthodes brutales les « boat people » arrivant à travers la Turquie de pays parfois forts éloignés, démontant même les moteurs de bateaux qui partaient à la dérive, avec femmes et enfants qui souvent trouvaient ensuite la mort. On comprend la Grèce prise à la gorge d’une économie qui est sur la corde très raide de la survie, mais est-ce une solution…?

Scénario similaire, quoiqu’un peu moins brutal, en Australie (PIB par tête de plus de $66'000, 5è rang dans le monde après la Suisse), où un gouvernement travailliste aux abois durcit la législation punissant les passeurs qui peuvent encourir jusqu’à 20 ans de prison. En effet, les boat people y affluent en masse de pays aussi éloignés que l’Afghanistan, le Pakistan, le Sri Lanka et même l’Iran (Le Temps du 24 juillet). Ils sont systématiquement refoulés en Papouasie Nouvelle Guinée (PIB par tête $1900, 132è dans la classification mondiale).

Ces cas et tant d’autres soulignent qu’il n’y a plus de solutions nationales à des problèmes qui sont mondiaux. Aucun pays européen ne peut élaborer une politique cohérente face aux immigrés sans une étroite collaboration avec ses voisins. Il suffirait d’une catastrophe écologique majeur dans des pays du Sud pour que les immigrés affluent non par centaines de milliers vers le Nord (un demi million par année selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés – UNHCR), mais par millions.

Il n ‘y a plus de solutions nationales satisfaisantes à des problèmes d’une complexité croissante et aux ramifications planétaires. Souhaitons que la pédagogie de la sagesse l’emporte avant que l’univers ne nous impose la pédagogie de la catastrophe.